Les agriculteurs du MODEF défilent pour l'eau
Portant des arrosoirs ou brandissant des pancartes comme "L'eau c'est la vie, l'irrigation c'est notre survie", les paysans ont montré leur détermination dans le débat sur l'eau. Le MODEF est attaché au respect des ressources naturelles, parmi lesquelles l’eau. Mais le maintien d’une activité agricole – y compris durable - économiquement pérenne, dans notre département, suppose des disponibilités en eau pour sécuriser les quantités produites et favoriser la diversification des cultures.
La loi sur l’eau du 30 décembre 2006 modifie le mode de gestion de l’eau utilisable pour l’irrigation. Un volume global par bassin sera fixé. Il est calculé de façon à ce que le débit objectif d’étiage (DOE) soit, à priori, respecté 8 années sur 10 et ce compte tenu de l’ensemble des usages (industrie, …). Le volume d’eau utilisable pour l’irrigation devient donc indépendant de la ressource réellement disponible dans la rivière ce qui pourrait contraindre les irrigants à limiter les pompages alors qu’il y aurait un écoulement très satisfaisant de la rivière.
L'eau est un bien commun et le MODEF ne peut accepter que l'irrigation - et donc l'agriculture - ne soit la seule variable d'ajustement. La négociation doit s'engager par bassin versant en responsabilisant tous les acteurs qu'ils soient industriels, collectivités territoriales ou agriculteurs. Tout le monde doit réaliser des efforts. Les agriculteurs sont prêts à économiser l'eau (maîtrise fine des quantités apportées grâce à des matériel performants, évolution vers des systèmes diversifiés globalement moins consommateurs d’eau l’été) à condition que des mesures d'accompagnement soient mises en place pour faire face aux nouveaux investissements. Par ailleurs, il faut que les industriels et les citoyens s'engagent à réduire leur consommation.
Même si le MODEF est conscient que l'agriculture doit intensifier ses efforts pour une gestion économe de l’eau, la création de nouveaux ouvrages reste nécessaire afin de répondre aux besoins de la santé publique, du développement économique industriel et agricole. Le syndicat a interpellé l’État pour demander le déblocage de crédits.