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Les raisons d'être du Modef

S’appuyant sur des débats récents, et pour certains pas encore tranchés, Christophe MESPLÈDE, président du Modef des Landes, explique en quelques mots pourquoi il est primordial que le Modef soit présent dans le paysage syndical.
Les raisons d'être du Modef

Christophe Mesplède, président du Modef des Landes

PAS TOUS LES MÊMES !

Si, selon certains, les discours de tribune des responsables professionnels agricoles se ressemblent tous, il s'avère que les débats engagés autour de la Réforme de la Pac ou de la toute récente loi d'avenir nous ont montré des divergences profondes entre les différents syndicats.

Par exemple, pendant que le Modef défendait la PMTVA à partir de la 5e vache (ainsi que la possibilité de primer les génisses), la Fnsea revendiquait l'attribution de cette aide aux seuls troupeaux de plus de 30 vaches !

L’EXEMPLE DE LA SURPRIME

Les points de vue étaient tout aussi opposés en ce qui concerne la surprime des 52 premiers hectares.

En effet, conscient que 75 % des exploitations du département ont une SAU inférieure à 50 ha, le Modef des Landes a défendu le principe de surprimer les premiers ha et de consacrer à cette mesure, dés la première année, les 30 % de l'enveloppe du 1er pilier, ce taux étant le maximum autorisé par l'Union européenne.

C'est ce que proposait initialement le ministre de l'agriculture. Mais là encore, soucieuse de préserver les intérêts des grosses exploitations céréalières, la Fnsea a tout fait pour infléchir la position du gouvernement. Aussi, à l'horizon 2018, ce ne seront plus 30 % mais 20 % de l'enveloppe Pac qui seront concentrés aux exploitations de moins de 50 ha. Et seulement 5 % la première année !

Les exploitations landaises qui vont perdre des aides à cause de la convergence des DPU auraient pu se rattraper un peu mieux avec la surprime, à condition que la mesure ait été défendue unanimement. Malheureusement, ce ne fut pas le cas.

LE STATUT DE L’ACTIF

Le débat sur le statut de l'agriculteur fait lui aussi apparaître des positions bien discordantes. Alors que le président de la chambre a déclaré publiquement1 que les « pluriactifs ne méritent pas les aides Pac », le Modef continue à défendre que les pluriactifs soient bénéficiaires des aides Pac, même si nous considérons qu'ils ne sauraient être prioritaires en ce qui concerne les acquisitions foncières. L'activité économique générée par les exploitations gérée par des pluriactifs est loin d'être négligeable. Rappelons qu'ils représentent 25 % des actifs dans les Landes.

ET LES RETRAITÉS

Il en est de même pour les retraités qui exploitent une parcelle de subsistance. Aujourd’hui, ces terres sont primables, cependant, le Cnja demande qu'elles ne le soient plus...

Le Modef considère que ces aides ont toute leur légitimité et restent indispensables pour des retraités qui, souvent, perçoivent de bien maigres pensions ...

La stratégie de la Fnsea pour préserver un maximum d'aides aux plus grosses exploitations repose essentiellement sur l'exclusion de certains attributaires... Le Modef ne laissera pas faire et j'invite tous les agriculteurs landais et retraités, victimes de ces positions inacceptables à se faire entendre....

SANS PERDRE DE VUE

Au-delà de ces questions d'actualité, notre syndicat continue à défendre le revenu des paysans landais. Aujourd'hui, c'est le prix du maïs qui nous inquiète bien plus que le refus du mulching par Bruxelles.

La diversité des productions imposée par l'Europe n'est pas un problème en soi. Le vrai problème réside dans la faiblesse des cours des céréales.

Le faible nombre d'installations est un indicateur de cette crise, mais pas seulement.

L’ACCÈS AU FONCIER

En 2013, 45 % des installations ont été réalisées sur moins de 13ha de SAU ! L'accès au foncier est le facteur limitant de l'installation.

Le moyen le plus sûr pour certains agriculteurs qui veulent se garantir une acquisition foncière, c'est de payer le prix fort. À 16 000, 17 000, 18 000 €/ha, les candidats concurrents se font rares. Le Modef demande régulièrement que la Safer exerce son droit de préemption avec révision de prix...

Si partager le foncier de manière équitable reste une revendication permanente du Modef, le partage des contrats de productions sera sûrement le débat de demain.

Aujourd'hui tout est bon, chez certains, pour capter les contrats de production. Le maïs semence a remplacé en Haute Lande le maïs conso sur des unités de plusieurs centaines d'ha. C'est un élément très marquant du développement de cette production.

Actuellement, il y a des contrats pour à peu près tout le monde. Si, dans les années à venir, une restructuration s'opère -ce qui n'est pas à souhaiter-, nous devrons nous montrer très vigilants quand à l'arbitrage qui sera rendu...

1 – Session de la chambre d’agriculture du 30 septembre 2013.

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