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L’élevage de volailles en plein air, la solution pour l’avenir

La France a vécu sa troisième crise liée à la grippe aviaire depuis cinq ans. On compte près de 3,5 millions de volailles abattues et 475 foyers en élevage. A ce bilan désastreux s’ajoutent plus de 5 mois d’enfermement obligatoire de toutes les volailles en France1.
Depuis quelques semaines l’ensemble des acteurs des filières avicoles se concertent afin de concevoir des pistes pour empêcher qu’une telle crise ne se reproduise. Les mêmes débats, les mêmes arguments reviennent en boucle depuis cinq ans. Force est de constater que tant que ceux qui ont fai t le choix de la surproduction ( en générant ces crises sanitaires restent aux manettes, ce sont les mêmes recettes inefficaces qui seront appliquées.
L’élevage de volailles en plein air, la solution pour l’avenir

Alors que nous pouvons craindre une intensification des épidémies en lien avec l’industrialisation de l’élevage de volailles français, les filières industrielles et intégrées semblent incapables d’agir pour baisser la densité des volailles dans les zones particulièrement touchées et par là même reformer un modèle productiviste à bout de souffle. De la même manière, la réduction des flux2, qui font voyager les pathogènes, est un non sujet. Évidemment, agir sur ces deux points signifie remettre en cause l’industrialisation de la production, ce qui ne semble toujours pas à l’ordre du jour.

Le dernier facteur de risque sur lequel il semble donc possible d’agir est le contact avec la faune sauvage. Ainsi, le plein-air est désigné coupable de tous les maux, alors que dans les faits, il n’y a qu’une infime partie des foyers3 qui en sont une conséquence. Nous constatons une volonté générale d’imposer la claustration à tous les élevages de volailles en France de manière de plus en plus offensive : interdiction d’élever des volailles avec parcours si non-respect de mesures de biosécurité punitives et inadaptées ou si l’exploitation est dans l’incapacité de claustrer, souhait de réserver certaines zones à l’élevage en bâtiment… Ainsi, l’enfermement des volailles devient la norme, sur une grande partie de l’année, faisant craindre la disparition de l’élevage plein-air traditionnel.

Afin de montrer qu’une autre politique sanitaire est possible, le Modef et la Confédération paysanne ont souhaité proposer un « pacte efficace ». Nous sommes convaincus que l’ensemble de ces mesures permettront d’éviter ces crises ou, a minima, d’en atténuer les conséquences.

Pour répondre à cette crise sanitaire et à celles qui nous attendent dans les prochaines années, nous devons collectivement entamer la transition agroécologique de l’élevage de volailles français : les propositions détaillées dans le PACTE ont cette ambition.

Télécharger le PACTE

1 La claustration est d'ailleurs toujours en vigueur sur les communes « zones à risque particulier » qui se trouvent sur les couloirs migratoires.

2 Transports d'animaux vivants, d'aliment, de paille, intervenants en élevage, etc. Cette problématique concerne particulièrement le modèle de développement choisi par la filière « foie gras » du Sud-Ouest.

3 Un foyer en élevage dans les Landes est issu d'un contact direct entre un oiseau sauvage porteur de l'IA et les volailles élevées en plein-air. Un deuxième foyer dans les Landes (basse-cour) qui n'a pas diffusé autour de lui. Dans l'ouest, on compte quelques foyers d'élevages en bâtiment en lien avec la faune sauvage, où des failles en matière de biosécurité ont permis l'introduction de virus dans l'élevage.

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