Le congrès FSA & FDJA 2014
Intempéries 2013, difficulté à obtenir le reversement du dégrèvement de la taxe foncière sur le non bâti, pression foncière sur les terers agricoles... ont été abordé avant un débat sur le maintien des aides Pac en faveur des doubles-actifs.
Claude LAJOUS de AOC sols a témoigné de son expérience dans les couverts végétaux et les techniques culturales simplifiées.
LES BÉNÉFICIAIRES DE LA PAC
« Quels agriculteurs peuvent être attributaires (ou pas) des aides Pac est un débat plutôt malsain » introduira Christophe MESPLÈDE.
Les grands céréaliers s'opposent à la surprime des premiers hectares. Des éleveurs veulent exclure les élevages de moins de 30 mères. Et maintenant, d'autres cherchent à exclure les double-actifs. La logique à l’œuvre est toujours la même : exclure les plus petits pour perdre le moins possible d'aides agricoles.
« Si on commence à se battre entre petits bénéficiaires de la Pac, la division sera totale », prévient le président du Modef. « D'abord on écarte les non compétitifs, puis les petits producteurs.. À ce jeu là, notre tour viendra immanquablement », ajoute t-il.
Éric LABASTE appuie avec une histoire humoristique : Un banquier, un gros agriculteur et un petit paysan sont réunis autour d'un gâteau découpé en 12 parts. Le banquier prend 11 parts et dit au gros agriculteur : « Fais attention, le paysan va te prendre ta part de gâteau ! ».
NI BLANC/NI NOIR
La notion de double activité recouvre des situations très diverses. Bien souvent, faute de pouvoir développer l'exploitation, des agriculteurs vont chercher un revenu extérieur. Toutefois, parmi eux, certains font monter les prix du foncier.
D'où la proposition du Modef de ne pas exclure les double actifs des aides Pac car ils contribuent à l'activité agricole, à la vitalité du tissu agricole (cuma,..) et au maintien d'agriculteurs plus nombreux.
En revanche, le syndicat continuera d'agir pour contrecarrer le phénomène de surenchère foncière en veillant à une utilisation adéquate du contrôle des structures et des outils Safer.
LA QUESTION DU MÉTIER
Selon Dominique LOLLIVIER, cela pose la question de ce qu'on entend par agriculteur.
« Précédemment, un agriculteur était perçu comme un producteur de matières premières. Point. Aujourd'hui, de plus en plus souvent, le métier a intégré d'autres composantes : la transformation, la vente des produits, des travaux pour des tiers... Actuellement, l'activité des agriculteurs peut-être qualifiée d'exploitation rurale », argumente Dominique.
Le sujet n'est pas à traiter sur un plan moral : qui mérite ou qui ne mérite pas d'être aidé. Objectivement, ces acteurs du territoire contribuant à la vitalité des campagnes, « l'enjeu est de tisser des solidarités », en déduit le congressiste.