Le programme 4 pour 1000
CLIMAT ET PRODUCTION
« Si on stocke du carbone, on augmente la fertilité du sol et en augmentant la fertilité on a, en plus, une réponse à la question posée à l'agriculture, à savoir nourrir une population appelée à croître. Avec ce projet, on va pouvoir proposer à l'Afrique de lutter contre le réchauffement climatique sans avoir à renoncer au développement de sa production agricole », a motivé Stéphane LE FOLL.
Plusieurs pays et institutions ont décidé d'adhérer à cette initiative. Reste à mettre en place une gouvernance de ce programme qui pourra se décliner via les politiques publiques agricoles de chacun des pays signataires.
EN BALANCE
Luc ABBADIE, directeur de l'Institut de l'écologie et des sciences de l'environnement de Paris estime que ce programme va indéniablement dans le bon sens. « Cependant, il y a encore un tas de choses que l'on ne comprend pas dans le fonctionnement du sol. Par exemple, il y a toujours 2 processus contradictoires à l’œuvre. Un qui tend à émettre du CO2 et un autre, quand vous apportez des résidus, qui tend à augmenter le teneur en carbone. Mais la balance entre les 2 processus, on ne sait pas très bien ce qui la contrôle », explique-t-il. « Ceci dit, le sol n'est pas une éponge infinie. Même si on ne sait pas quand, au bout d'un certain temps, on atteindra une saturation », poursuit Luc ABADIE.