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Mesures biosécurité (Point en octobre 2017)

Suite à la réunion des techniciens du 26 septembre 2017 et au contrôle de biosécurité en présence des syndicats du 3 octobre 2017, voici quelques informations pour mieux comprendre la démarche et les attentes des services sanitaires en matière de biosécurité. Cet article n'est pas exhaustif. Le but est d'attirer l'attention sur quelques points « sensibles » et ayant été précisés récemment. Les informations agricoles remercient Sébastien ROUSSY, chef du service « santé protection animales et environnement », pour sa relecture.
Mesures biosécurité (Point en octobre 2017)

PHILOSOPHIE GÉNÉRALE

La philosophie générale des instructions « biosécurité » reste l'obligation de résultats. Autrement dit, sur la base d'une analyse fine des risques propres à son exploitation, l'éleveur met tout en œuvre pour atteindre les résultats attendus (prévention et lutte contre le virus).

Cependant, quelques obligations de moyens sont imposées, par exemple, le sas pour entrer/sortir d'une unité de production (UP)...

MÉTHODE DES CONTRÔLES

Pour effectuer leurs contrôles, les agents ont une procédure à suivre. La connaître permet de relativiser et d'éviter des malentendus.

Par exemple, les questions posées sont très nombreuses. Si le sentiment d'être soumis à une épreuve d'examen est déstabilisant, il faut savoir que le contrôleur n'exige pas un 100 % de réponses justes. Les réponses données permettent au contrôleur d'évaluer si l'éleveur a une analyse pertinente des risques de son système, une vision complète (sans oublier une partie des mesures) et s'il est dans une perspective de progression. Les trois axes à garder à l’esprit sont : l’introduction du virus (« du ciel au sol »), la diffusion du virus (circulation « au sol » intra et inter-élevages) et l’entretien du virus (création d'un réservoir « au sol » du virus).

LES ENREGISTREMENTS

Il est également important de connaître les attendus et leur hiérarchisation.

Noter dans des documents tout ce que l'éleveur fait prend du temps. Lors du contrôle biosécurité en présence des syndicats (début octobre), il est apparu que les services vétérinaires accordent aux enregistrements une importance plus grande que les éleveurs.

En effet, les services vétérinaires veulent s'assurer que, dès l'apparition d'une suspicion, ils pourront avoir accès très rapidement aux informations nécessaires pour établir les liens épidémiologiques avec les autres unités : exploitations, transporteurs, intervenants extérieurs... Et pour cela, ils reconstituent toutes les interactions avec des tiers ayant eu lieu jusqu'à 3 semaines avant. Obtenir ces éléments en quelques heures suppose un enregistrement régulier.

LA GESTION DES CIRCULATIONS

Une des choses à maîtriser est la gestion des circulations.

Franchissements des zones

Toute personne arrivant dans une exploitation doit être informée de où elle peut aller et où cela lui est interdit. D'où l'attention portée à la délimitation des zones (publique/professionnelle/UP). Éviter les franchissements de zones inutiles est la première prévention.

Parmi les manquements observés, les contrôleurs signalent des sas non contraignants, c'est à dire qui peuvent être facilement contournés.

La dernière instruction technique ouvre la possibilité d'un seul sas pour plusieurs UP pour les systèmes autarciques exclusivement et sous réserve que cela soit cohérent et efficace (en fonction de la configuration des UP). Le contrôleur dispose en la matière d'une marge d'appréciation.

Intervenants extérieurs

Les intervenants extérieurs sont considérés comme des vecteurs potentiels importants. Les producteurs doivent exiger qu'ils respectent le plan de biosécurité de l'exploitation (dont ils doivent être informés).

LES ANIMAUX SUR PARCOURS

Ne pas attirer les oiseaux sauvages (migrateurs ou pas) est un autre domaine très important de vigilance pour éviter l’introduction des virus dans les élevages « du ciel au sol ». C’est le premier verrou dans la prévention contre l’influenza aviaire.

Abreuvement – Points d'eau

L'abreuvement et les zones humides (flaques) sur parcours sont considérés comme source d’attractivité pour les oiseaux. Les services vétérinaires vérifient aussi que les oiseaux sauvages ne soient pas incités à venir se percher sur le dispositif d'abreuvement et le souiller (toit, dispositif anti-perchage…).

Rappel : En période à risque modéré en zone à risque particulier (zones humides) et en période à risque élevé, les mesures de biosécurité renforcées comprennent :« la réduction des parcours de sorte que soit évitée la proximité des points d’eau naturels, cours d’eau ou mares » (Art 7 de l’AM du 08/02/2016 modifié).

Alimentation à l’extérieur

De même, pour ne pas attirer les oiseaux sauvages, il ne doit pas rester beaucoup de « miettes » autour des nourrisseurs. Plusieurs méthodes sont possibles Par exemple, l'éleveur peut gérer ce risque en fermant les trémies de sorte que les PAG mangent l'essentiel des miettes tombées. Sinon, une autre manière de les nettoyer est à prévoir. L’AM du 08/02/2016 article 5 prévoyant pour les palmipèdes: « Lorsque les palmipèdes ne sont pas alimentés en bâtiment, les dispositifs de distribution de l’aliment doivent être couverts d’un toit et doivent être facilement nettoyables et désinfectables, y compris au niveau de leur aire d’installation. »

Filet

Pour les élevages détenant moins de 3200 animaux ayant accès à un parcours, lorsque la claustration est nécessaire, les canards sous filet sont considérés comme confinés. Là encore, il faut veiller à ce que la structure ne fasse pas office de perchoir.

Pour les élevages détenant plus de 3200 animaux ayant accès à un parcours, lorsque la claustration est nécessaire, celle-ci ne peut se faire qu’en bâtiment.

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