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Influenza aviaire : assurer l’avenir de la filière avicole

En Session de la Chambre d'Agriculture des Landes en date du lundi 27 septembre 2021, le Modef des Landes a proposé la motion ci-dessous.
Après des débats houleux, elle a été rejetée car la majorité des membres de la CA40 s'est cantonnée à faire de la claustration l'alpha et l'omega de la survie de la filière avicole. Nos représentants continuent de porter un message différent qui prend en compte les producteurs autarciques, sous Label, en plein-air.
Influenza aviaire : assurer l’avenir de la filière avicole

Alors que le dernier épisode d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) est à peine derrière nous, la filière palmipède et volaille reste dans l’incertitude quant à son avenir. Les indemnisations suite aux pertes subies en 2021 ont tardé, le moral et les trésoreries des éleveurs sont au plus bas et déjà le virus est à nos portes, avec la crainte particulière cette fois que la faune sauvage migre plus tôt que les années précédentes. La France est d’ailleurs passée au niveau de risque modéré vendredi 9 septembre dernier.

Pour 2020-2021 tout le monde s’accorde sur le fait que 2 cas de contamination seulement ont été provoqués directement par la faune sauvage. Or 450 foyers ont finalement été recensés.

Cela questionne sur l’organisation de la filière.  Les transports liés à la segmentation de la filière palmipède sont à la fois responsables des contaminations des troupeaux et de la diffusion du virus.

 

Considérant l’avis de l’ANSES publié en 2021 qui confirme que l’intensité des mouvements et la forte densité des élevages sont des vecteurs de transmission du virus.

Considérant que la dérogation petit producteur qui permettait de laisser 3200 canards en extérieur est abrogée après avoir été dévoyée par les éleveurs qui les ajoutaient à ceux déjà présents en bâtiment.

Considérant que les nouvelles règles de production et de mise à l'abri au travers du nouvel arrêté ne seront connues des producteurs que trop tardivement.

Considérant l'importance économique de la filière foie gras pour les agriculteurs landais.

Sachant que la mise en bâtiment pose plusieurs difficultés de différentes natures :

  • alors que le nombre de demandes de RSA dérogatoire a augmenté de façon inquiétante, on demande à des paysans d’engager des investissements supplémentaires avec un endettement colossal sur plusieurs années ;
  • nous sommes confrontés à la baisse de production de matériaux, notamment de construction, qui ne permettra pas aux paysans de respecter les normes imposées dès cette année (construction de bâtiment et mise sous filet) ;
  • les expériences passées nous démontrent que le bâtiment n’empêche pas le virus de se propager ;
  • la claustration de canards et de volailles est un non-sens compte tenu de leurs besoins physiologiques, n’apporte aucune certitude quant à la qualité du produit final et constitue un risque de perdre la confiance des consommateurs dont les exigences sont de plus en plus importantes.

On fait donc reposer l’avenir d’une filière entière sur un instrument coûteux, inopérant qui contrevient à tous les principes de bien-être animal et de qualité qui ont fait la solidité et la pérennité de cette filière.

 

La Chambre d’agriculture réunie en session le lundi 27 septembre 2021 demande que :

- Les autorités sanitaires conviennent d’un moratoire sur les contrôles concernant la mise à l’abri des canards et volailles.

- En période à risque élevé :

  • Les transports de PAE soient impérativement limités à des rayons de 80km entre la ferme d’élevage et la salle de gavage.
  • Lorsqu’un cas d’influenza aviaire est avéré, le transport de PAE et l’intervention de personnel extérieur soient interdits dans un rayon de 30km autour de l’exploitation. Seuls les canards gavés peuvent aller à l’abattoir. Cela nécessite que les éleveurs ne pouvant pas déplacer leurs canards et les gaveurs ne pouvant pas les recevoir soient indemnisés à hauteur de leurs pertes.
  • Les transports d’animaux issus de ZRP vers des ZRD soient interdits, ainsi que tout mouvement traversant des ZRD vers des ZRP.

- Tous les éleveurs soient contraints de réduire le nombre d’animaux présents sur leurs exploitations.

- Les dépistages pour les PAE soient faits dans les 48h précédant le déplacement vers la salle de gavage ou qu’ils soient effectués à l’arrivée des lots en salle de gavage si le dépistage de départ a été fait avant les 48h.

- Un régime transitoire soit adapté cette année aux producteurs ayant moins de 1500 animaux et ne pouvant les mettre à l’abri.

- La DRAAF diligente une évaluation socio-économique chez les producteurs n’ayant pas la capacité de mise à l’abri en vue d’un accompagnement financier.

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