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Vignerons landais : développer la production

Les Vignerons landais ont connu trois années difficiles, en raison des conditions climatiques qui ont limité la production et des investissements importants réalisés dans la restructuration de la cave de Geaune. Toutefois la coopérative commence à récolter les fruits de son labeur. Après avoir sécurisé la qualité, le marketing, les débouchés et mis un pied dans l’export, revenir au développement de la production sera une des priorités dans les prochaines années pour maintenir le niveau de rentabilité.
Vignerons landais

CONFORTER ET INNOVER

La commission commercialisation a présenté la stratégie fixée par le CA. « Le programme sera décliné en trois axes : augmenter les volumes vendus en AOC et IGP, vendre à plus forte valeur ajoutée, et innover » annonce le responsable de la commission.

Pour atteindre ces objectifs, la cave devra jouer sur plusieurs tableaux, en confortant et performant ses débouchés, en augmentant les prix de vente et renforçant les parts de marché sur les hauts de gamme, mais également en lançant de nouveaux produits tels que le rouge moelleux et les cuvées spéciales.

Notons que l’amélioration des ventes est liée à la stratégie de commercialisation et aussi aux nombreuses actions de communication déployées et au dynamisme de cette commission, dirigée par Pascal CHALANDRÉ.

ORIENTATIONS TECHNIQUES

« Nous avons pris des engagements financiers importants, rappelle le vice-président, après quelques années de baisse, nous revenons là où nous avions prévu d’être ». Ce regain d’énergie permet à la cave d’envisager de nouvelles orientations techniques pour l’année à venir.

Trois axes sont prévus. « Tout d’abord poursuivre la démarche 3D1, le rapport de développement durable de la cave devrait sortir bientôt et développer l’achat éco-responsable » explique Régis LAPORTE. En deuxième point « poursuivre l’amélioration de l’outil cave : automatisation, rénovation de site, cuverie, et surtout le plus important, le changement de l’outil informatique ».

OBJECTIF VIGNOBLE 2020

Le président de la cave rappelle le défi « conserver notre outil de production et développer le vignoble pour atteindre les objectifs de commercialisation et augmenter la rémunération des producteurs ». Pour relever ce challenge, le comité technique envisage de consacrer davantage de temps à l’accompagnement des jeunes viticulteurs.

Il travaille aussi sur la prospection de nouveaux coopérateurs, en améliorant notamment l’information sur le métier dans les lycées et en mettant en place des aides pour les viticulteurs. Une prime à la plantation de 2 500 €/ha est prévue, avec un bonus de 1000 € pour la production d’un cépage prioritaire. Une aide à la reprise de vignes laissées par les cédants a également été mise en place, à hauteur de 1 500 €/ha valables à la signature du bail.

FAVORISER LA TRANSMISSION

Bruno LACRAMPE, directeur de la SAFER et Philippe DAVAUD, responsable installation-transmission à la Chambre d’agriculture sont venus présenter différents outils mis en place conjointement pour aider les jeunes à s’installer et les installés à s’agrandir.

« La première étape est de repérer les futurs cédants, explique P. DAVAUD, pour cela la chambre d’agriculture a mis en place depuis 10 ans un Point Info Transmission ». Pour anticiper les cessations, un nouvel outil a été créé. « Il s’agit d’une carte – observatoire de foncier – qui permet de repérer quelle terre va se libérer, quand et selon quel mode » complète le président de la SAFER.

Plusieurs modes de cessation du foncier sont possibles. Le propriétaire peut louer son bien au futur exploitant. Il peut aussi vendre à un repreneur après expertise SAFER, audit et rédaction d’un cahier des charges. Il peut signer une CMD (Convention de Mise à Disposition). Dans ce cas, le propriétaire confie la gestion locative de son bien à la SAFER pendant 1 à 6 ans, renouvelable une fois. Cette solution garantit le paiement de la redevance, permet d’être exonéré de charges sociales et donne le temps au propriétaire de prendre une décision concernant la transmission de son exploitation.

Enfin, afin d’accompagner au mieux la reprise de l’exploitation, s’il n’y a pas de repreneur, les parcelles peuvent faire l’objet d’un stockage en attendant de trouver quelqu’un. Si le repreneur est un jeune, il peut demander le portage SAFER, c’est-à-dire un allégement du coût du foncier. « Le stockage et le portage sont deux outils qui mobilisent des moyens du Conseil Régional, auxquels il ne faut pas hésiter à avoir recours » précise Bruno Lacrampe.

Pour clôturer cette assemblée, il conclut sur les conseils suivants « Que ce soit côté jeune ou côté cédant, il faut que les gens anticipent leur projet au maximum, pour que l’on puisse amener les infos au bon moment, et il ne faut pas hésiter à s’entourer des OPA (Organisations professionnelles agricoles) du département. »

1-  Destination Développement Durable

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