AG Coppac 2011 : Les marges des producteurs diminuent
+ 1,9 % de production globale
La COPPAC scinde son activité en deux schémas : PAG et éleveur-gaveur. En 2010, dans le schéma PAG, le groupement comptait 19 éleveurs de PAG chez lesquels ont été mis en place 279.303 canetons qui sont venus approvisionner 77 gaveurs. L'ensemble des éleveurs du schéma PAG sont en certification label. Dans le second schéma, 45 éleveurs gaveurs ont réceptionné 311.928 canetons.
Pour répondre à la demande des gaveurs, trois âges sont proposés. En 2010, 75 % des canards sont commandés à 13 semaines (min Label), 20 % à 14 semaines et 5 % à 12 semaines (min IGP).
« De plus en plus d'éleveurs s'orientent vers la fabrication de l'aliment pour stabiliser le revenu mais également parce que c'est plus intéressant sur le plan technique » commente Marcel SAINT CRICQ.
En 2010, 68 % des canards ont été nourris en aliment complet et 32 % par aliment produit à la ferme ou en complémentaires. Le nombre d'éleveurs travaillant en mouture à façon a progressé de 8 %.
Les principaux débouchés de la COPPAC sont Foie gras de Chalosse (19,3 %), les Ets Lafitte (15,7 %), les Ets Castaing (13 %), les Ets Paris (12 %), Biraben (11,7 %) et Label du Gourmet (8,8 %). Les petits découpeurs et divers représentent tout de même 17,5 % des ventes.
En 2010, le prix moyen de vente aux découpeurs est de 18,04 € (hors abattage et transport) contre 17,72 € en 2009. Selon les entreprises, cette moyenne varie entre 17,72 € et 18,29 €. Début 2011, ces mêmes moyennes par entreprise vont de 18,12 € à 19,12 €. Ces écarts sont à relativiser par les spécificités des débouchés (âge du PAG...).
Suivi sanitaire
La COPPAC fournit à ses adhérents des désinfectants au meilleur rapport qualité/prix (jusqu'à 35 % moins cher). M. Olivier BAUBOT, directeur, insiste sur l’importance de la désinfection et de la propreté des élevage. Cette étape, peu coûteuse, est un facteur non négligeable de sécurité notamment dans un contexte d'augmentation du nombre d'élevages et de la taille des lots.
Une étude épidémiologique consacrée à la maladie de Derzy a été conduite en 2010 et a permis à la Coppac de se doter d'un outil de diagnostic. Dans chaque élevage, le service technique a dressé un inventaire de l'ensemble des points propices au développement de la maladie. Ce travail sur la globalité de l'exploitation et notamment les barrières sanitaires a été bien accueilli par les producteurs. Des améliorations sont perceptibles dans les élevages où il existait un peu de Derzy. Les éleveurs, qui délèguent au couvoir, sont invités à se ré-impliquer dans la vaccination à 1 jour.
Le service technique, composé de deux techniciens, accompagne également les producteurs dans le montage de dossiers de demandes de subventions : AREA/PMBE, aides aux productions Label, fabrique aliment à la ferme.
82 % des ateliers en collectif fin 2011
Le groupement dénombre en son sein 86 ateliers de gavage. 77 % des gaveurs ont d'ores et déjà des installations en collectif (dont une grande partie en parcs collectifs classiques). Ces 77 % de gaveurs détiennent 72 % des places de gavage et réalisent 71 % du volume de production.
Parmi les gaveurs en cages individuelles, un quart est en conversion (projet prévu pour les mois à venir).
Fin 2011, la COPPAC estime que 83 % des canards produits seront gavés dans des logements collectifs.
La moitié des gaveurs en cages individuelles est en phase de réflexion. Ces derniers représentent environ 15 % du volume produit par la COPPAC.
Source : Informations Agricoles n°2.654 du 8 juillet 2011