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AG Scaap Kiwifriuits 2013

Le jeudi 5 décembre, le groupe Scaap Kiwifruits a réuni l'assemblée générale plénière à Labatut. Après une présentation détaillée des comptes de la Scaap kiwifruits et de l'ensemble du groupe, François LAFITTE, président a brossé une synthèse des deux dernières campagnes. Les principales orientations stratégiques sont reconduites : renforcer la politique d'exportation vers l'Asie et se diversifier dans de nouveaux produits. Cependant, le développement des variétés de kiwis jaunes est suspendu en raison de leur sensibilité au PSA. La campagne 2012-2013 s'avère être une des meilleures.

LE PSA

« Nous suspendons le développement des kiwis jaunes (Gold). Les plantations de ces variétés, très sensibles au PSA, sont abandonnées », a indiqué François LAFITTE, président de la Scaap Kiwifruits. Bien que des opportunités commerciales existent, pour le moment, la Scaap ne souhaite pas engager les producteurs dans cette voie.

Sur l'exercice comptable 2012/2013, examiné au cours cette assemblée générale, la coopérative a réalisé un effort exceptionnel pour limiter l'impact des dommages causés par PSA chez les producteurs. Globalement 257 000 euros ont été débloqués pour financer le renouvellement des pieds et compenser les pertes de production.

PRIX EN HAUSSE

Si le chiffre d'affaires de la Scaap progresse entre 2011-2012 et 2012-2013, l'explication est à rechercher du côté d'une meilleure valorisation à la vente réalisée principalement sur les fruits exportés vers l'Asie. Les volumes produits sont plutôt en recul.

Ainsi, la rémunération moyenne des producteurs a évolué comme suit :

  2011/2012 2012/2013
Kiwis 0,59 €/kg 0,79 €/kg
Pommes 0,33 €/kg 0,59 €/kg

En 2011-2012, les 33 centimes d'euro par kilo de pommes ne permettaient pas de couvrir les coûts de production, a rappelé le président de la Scaap.

En kiwis, la campagne 2012-2013 ressort comme l'une des meilleures sur les vingt dernières années.

TRAVAIL TECHNIQUE

François LAFITTE a souligné le travail technique effectué auprès des producteurs. Les trois techniciens « kiwis » de la Scaap ont réalisé 1 453 visites de vergers et animé 8 réunions d'information. Sur les problématique des pommes, un consultant vient en soutien aux producteurs.

Bien que le prix de vente moyen par la Scaap des Summerkiwis soit en augmentation (récolte 2013/récolte 2012), un producteur a fait valoir que la rémunération reste insuffisante. Pourtant ce type de kiwi est apprécié des consommateurs.

LA COMMERCIALISATION

Les ventes de kiwis (réalisées par Primland) se répartissent ainsi :

  • 40 % vers la France,
  • 40 % vers les pays tiers hors UE (Asie, Océanie...),
  • 20 % autres pays européens.

Suite aux rapprochements existants en matière de commercialisation (avec d'autres coopératives de Drôme, Corse, Landadour...), Primland représente 30 % de l'offre française et 3 % de l'offre européenne.

« En 4-5 ans, les ventes à destination de la Chine sont passées de 0 à 4 000 tonnes » se félicite François LAFITTE. Une gageure quand on sait que la Chine est le premier pays producteur de kiwis. Les consommateurs chinois à haut revenu recherchent des produits garantis sains car les contrôles sur les produits chinois sont inexistants. En revanche, les produits d'origine France sont réputés pour leur sécurité alimentaire. En Chine, la coopérative de Labatut joue cet atout (tous les lots de fruits entrant à la station sont analysés) ainsi que la carte du haut de gamme.

LE BABY KIWI

Depuis 2005, la Scaap a engagé une diversification de sa gamme de fruits avec le baby kiwi (Nergi®). Cette année là, suite à un appel d'offre à l'échelle européenne, la Scaap a été retenue comme exploitant de la licence de ce petits fruit à grignoter.

« Nous maîtrisons de A à Z les licences (Ndlr : sur les plants) » a expliqué le président. Et donc les volumes mis sur le marché. Cela permet de veiller à ce que la valorisation des fruits (prix de vente sur le marché) soit en concordance avec une juste rémunération des producteurs. En outre, « nous bénéficions de véritables droits à produire » a t-il poursuivi.

« À l'échelle européenne, l'objectif est de passer d'une centaine d'hectares (en 2013) à 500 ha en 2016 », a précisé François LAFITTE. Quatre zones de production sont visées : le Sud-Ouest de la France, le Piémont italien, la région de Porto (Portugal) et l'Ukraine.

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