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AU PIED DU MUR, TOUT EST À REVOIR !

Ce premier tour d’élection présidentielle dont le résultat est conforme aux sondages laisse un sentiment de dégout chez beaucoup d’électeurs.
Le président autoproclamé disruptif, initiateur d’un « nouveau monde », copié-collé de l’ancien, parfois pire par son arrogance et sa violence dans la répression des mouvements sociaux (gilets jaunes), se retrouve à son aise, comme il le voulait d’ailleurs, face à l’extrême droite au second tour, espérant ainsi rafler la mise grâce au barrage républicain.
AU PIED DU MUR, TOUT EST À REVOIR !

Mais les choses ne sont pas si simples cette fois-ci ! Et si le Président-candidat, lors de son allocution de ce dimanche soir, a dit vouloir renforcer notre pays sur beaucoup de points (énergie, sécurité militaire, industrie et agriculture) et être à l’écoute des gens, le second tour s’annonce ardu.
Car les problèmes sont bien réels et urgents à prendre en compte. Tout d’abord, la souveraineté alimentaire devient un enjeu crucial pour les plus pauvres qu’ils soient à l’étranger (Maghreb, Soudan...) ou en France. Il est primordial que la F.A.O établisse une gouvernance mondiale de l’alimentation afin de prévoir des stocks, stopper la spéculation, sur les matières premières et permettre aux agricultures vivrières de se développer. En France, pourquoi pas un chèque alimentaire afin que les plus précaires ne soient pas condamnés à la malbouffe industrielle.
Une autre cause devient cruciale aujourd’hui : la cause sanitaire. En effet, on voit l’impasse dans laquelle l’industrialisation de l’élevage nous mène. L’épisode 2021-2022 d’Influenza aviaire manifeste au plus haut point le danger de la concentration des élevages et des animaux. La densité des élevages sur un territoire ainsi que dans les élevages exacerbe le caractère mutagène du virus, cela contamine le milieu extérieur au point de rendre la maladie endémique. Nous pouvons aujourd’hui compter amèrement 4 nouveaux mutants en Vendée. Les mises en garde contre cette fuite en avant que nous avions émises ont été réfutées: on en voit aujourd’hui le résultat ! Catastrophique.
Enfin, le troisième point qui me semble également vital concerne le climat. D’après le GIEC, nous avons 3 ans pour changer de cap si l’on veut atténuer le réchauffement climatique avant qu’il ne soit hors de contrôle. Et nous paysans, sommes les premiers concernés avec cette année encore un deuxième épisode de gel printanier absolument dramatique pour les viticulteurs et arboriculteurs. De même après deux automne-hivers caractérisés par des pluies diluviennes, nous vivons le deuxième hiver et début de printemps sec. Attention au point de non-retour car dans ce cas-là les crises alimentaires s’enchaîneront !
Nous voilà donc avec des challenges énormes à relever et une fenêtre de tir réduite. Entre une candidate qui cherche toujours des boucs émissaires à désigner et un candidat sortant muré dans sa tour d’ivoire, le choix s’annonce cornélien.

Mais il ne faut pas perdre espoir, tout n’est pas perdu, une forte mobilisation et un rempart à gauche pour les élections législatives peuvent encore changer la donne en poussant à la cohabitation le nouvel élu avec un Parlement ouvert à des changements.

Ne baissons pas les bras, et gardons espoir.

                                                                                                                                                                                                        Serge MORA, Vice-président de la FSA-Modef.

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