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La radicalité du bien commun

"Il est difficilement entendable qu’un discours visant à asseoir une pensée plus longue, plus lointaine, avec pour ambition de préserver les biens communs pour les générations futures, soit qualifié de radical."
La radicalité du bien commun

Les sujets d’actualités brûlants ne manquent pas et pour chacun d'eux, je m'efforce à développer des argumentaires nuancés afin de ne pas tomber dans le piège des raccourcis : agrivoltaïsme, irrigation, réutilisation des eaux usées… Ce sont des sujets techniques, clivants et qui ont une importance capitale pour l’avenir de notre métier.

Lors de notre dernier congrès, je vous ai fait part d’un travail de fond, réalisé par l’équipe, afin d'établir un bilan de nos valeurs pour construire notre avenir. Ces valeurs fondatrices et historiques émanent d’une volonté profonde de justice sociale, d’équité, de partage de la valeur, de cohésion territoriale. Elles se sont souvent exprimées autour d’une lutte : la défense des droits des fermiers et métayers, d’une agriculture rémunératrice, la lutte contre l’industrialisation et la malbouffe… Tout ceci dans le but premier de défendre l’agriculteur et l’agriculture dans sa valorisation des biens communs.

La terre et l’eau en sont deux essentiels. Alors que la pensée majoritaire vise continuellement à libéraliser toutes les pratiques, à déréguler les marchés et à déverrouiller tous les freins protecteurs, notre discours se trouve caricaturé face à la préservation de ces biens communs et notre syndicat renvoyé à une supposée "radicalité'.

Il est difficilement entendable qu’un discours visant à asseoir une pensée plus longue, plus lointaine, avec pour ambition de préserver les biens communs pour les générations futures, soit qualifié de radical.

Depuis de nombreux éditos, j’insiste sur le refus des oppositions stériles et sur la nuance que doit porter notre syndicat sur tous les sujets. Lors d’un récent communiqué de presse sur l’augmentation de la redevance des m³ d’irrigation, nous sommes intervenus en proposant une troisième voix. Une voix qui défend les agriculteurs et la nécessité pour certains d'irriguer, mais une voix qui prend aussi en compte les demandes de l’Agence de l’eau, laquelle acte une diminution des prélèvements. Nous prônons donc une gestion à l’exploitation des volumes d’eau, une priorisation des usages au sein de notre profession et l'instauration d’un bonus-malus afin de différencier les pratiques et valoriser les plus vertueuses.  

Je crois justement que cette voix répond entièrement aux valeurs fondatrices que les membres du CA tendent toujours à mettre en exergue avant de prendre la parole en public.

Nous avons fait plusieurs réunions, auxquelles nous vous avons conviés pour discuter et débattre de ces sujets. D’autres sont prévues comme celle du lundi 27 novembre sur l’eau et celle du mercredi 6 décembre sur le foncier. Il est important de vous mobiliser lors de ces événements, afin de porter avec nous cette vision de préservation des biens communs, nécessaires à l’agriculture de demain.

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