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Du respect et de l'admiration

Du respect et de l'admiration
Voilà les deux mots qu’à utilisés Sylvie Brunel dans sa chronique du samedi 02 octobre sur le journal Sud Ouest à propos des agriculteurs de la Haute Lande ...

Voilà les deux mots qu’à utilisés Sylvie Brunel dans sa chronique du samedi 02 octobre sur le journal Sud Ouest à propos des agriculteurs de la Haute Lande.

Elle nous parle du génie de ces hommes qui ont transformé une région quasi désertique en eldorado, grâce aux cultures de semences, maïs doux, légumes de plein champ … Certes, les grands-parents des actuels occupants de ces fermes ont eu beaucoup de courage pour défricher, chauler, irriguer et au final faire ce qu’ils ont fait de la Haute Lande.

Mais aujourd’hui, finalement, ces quelques centaines d’agriculteurs bénéficient d’un environnement que l’on ne trouve pas partout, loin s’en faut : sols plats à ressuyage rapide, eau abondante pour irriguer à relativement faible coût (pas de retenues collinaires, forages peu profonds), isolement pour les semences …

D’ailleurs, les entreprises ne s’y trompent pas et toutes les cultures sous contrats sont parties là-bas.

Pendant ce temps, plus au sud (après l’Adour schématiquement) on trouve des milliers d’agriculteurs pour lesquels l’eldorado est très (trop même) souvent l’élevage hors sol (palmipèdes ou volailles). D’ailleurs, aujourd’hui ces productions hors sol sont vivement remises en cause avec les nouvelles normes de production, à tel point que beaucoup d’exploitants craignent pour leur avenir.

Les sols sont plus ingrats, souvent pentus, hétérogènes. L’eau y est très rare, les possibilités d’intervention après un abat d’eau au printemps très limitées, d’où les problèmes de désherbage par binage en bio.

De plus, la présence d’élevage nécessite une assiduité quotidienne qui n’est pas toujours très bien rémunérée. Le travail des uns vaudrait-il moins que celui des autres ?

D’ailleurs, les disparités de revenu en agriculture sont phénoménales : 10 % des paysans gagnent 75 000 €/UTA/an alors que 15 à 20 % des paysans sont en négatif (chiffres donnés par Vincent Chatelier au SPACE à Rennes le 09 septembre).

Alors, Mme Brunel, nous aimerions que votre respect et votre admiration aillent également à tous ces paysans de France qui travaillent, se battent aussi tous les jours dans des zones plus ou moins difficiles (montagnes, zones sèches, coteaux …).

Eux aussi méritent un revenu correct et la considération de tous ceux qu’ils nourrissent.

CAC 40

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