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Et maintenant ?

Et maintenant que vais-je faire ?
Cette question inspirée de la chanson de Gilbert Bécaud, la filière Gras peut se la poser. En effet, après quatre crises en six ans, nous voilà au même point qu’il y a un an.
Et maintenant ?

Pourtant, on n’avait pas lésiné sur les moyens : claustration pour tous et, Graal suprême, suppression de la dérogation des 3200 animaux dehors. Dérogation politique aux yeux de certains, détournée parfois, comme si l’enfermement des animaux n’était pas aussi politique derrière l’alibi sanitaire.

Car avouons-le (et le Modef en était convaincu), c’est un échec cuisant essuyé par cette disposition.

On sait depuis 2017 que la diffusion du virus de l’IAHP à partir de deux ou trois contaminations par la faune sauvage est multifactorielle.

Et l’on citera entre autres : les flux d’aliments, d’animaux, de personnes, les ventilations, les densités. Toutes les causes que le Modef, suite au travail de sa Commission Gras, a développées depuis cinq ans. Je ne citerai qu’un seul exemple (et on peut en donner pour chaque point ci-dessus) : quand le Dr Guérin dit en janvier 2021 que l’on retrouve du virus jusque sur les sous-vêtements malgré le port de trois combinaisons de biosécurité, pensez-vous sincèrement que le personnel de vaccination ou d’attrapage se douche et se change après chaque chantier ?!

 

On voit aussi en 2022 quand une zone baisse ses effectifs de 40 à 50%, une diffusion bien moins rapide du virus et même, des canards négatifs sur un secteur totalement plombé par le passé.

 

Aujourd’hui, on parle de reprise, mais si cela doit se faire dans les mêmes conditions et sans le vaccin (souhaitons son arrivée pour 2023, malgré les nombreux barrages posés par certains qui ne voient que par l’exportation, sacrifiant ainsi l’activité pour le marché intérieur), nous repartirons à coup sûr pour une énième crise.

 

Enfin, il ne faudrait pas oublier qu’à force de dépeupler les animaux c’est le département qui va l’être. Le chiffre de l’installation des jeunes agriculteurs est là pour le rappeler : -31% en 2020, ce qui faisait des Landes le dernier département du pays en termes d’installation cette année-là. Cela est en partie le résultat de mesures inadaptées pour lutter contre le fléau qu’est la grippe aviaire.

 

Alors pour conclure, je reprendrais la phrase d’Albert Einstein que j’ai cité l’an dernier et qui s’avérait prémonitoire,« on ne résout pas un problème avec les modes de pensée qui l’ont créé ».

 

Serge Mora, Vice-président de la FSA-Modef

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