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Une résistance à toute épreuve

La définition d’un modèle agricole est primordial pour une identification claire, pour une défense efficace et pour proposer une multitude d’actions et de solutions structurées pour l’ensemble du territoire. Les attaques sont constantes envers l’agriculture traditionnelle et familiale, nous portons la responsabilité et avons le devoir d’entrer dans une indignation et une résistance permanentes au sein de notre syndicat.
Une résistance à toute épreuve

À l’inverse de certains, notre discours syndical est clair et sans détour sur de nombreux sujets.

Nous défendons pour l’ensemble des élevages le plein air et le traditionnel. Cela implique actuellement la défense du modèle autarcique fermier et label rouge pour les filières volaille et palmipède. La méthode consensuelle et le travail de fond que nous menons ne sont peut-être pas spectaculaires et manquent sûrement de communication de notre part, mais le travail est réel et nos positions sont affirmées depuis le départ. La gestion des crises successives par les services de l’État, et le Cifog sont catastrophiques. Et depuis cette annnée, le clivage entre une vision productiviste et une vision qualitative de la production est encore plus marqué. L’élevage plein air dans nos filières de qualité restera un modèle non négociable au sein de notre stucture. Nous sommes ouverts à des modifications de pratiques, mais le sens même de cette liberté d’élevage, ne doit pas y être entravé.

Nous portons également, et ce depuis très longtemps, une volonté de préserver la polyculture élevage dans nos exploitations, avec la conviction que la présence bovine permettra de maintenir des indices positifs face aux attentes environnementales.

 

Concernant l’avenir des filières végétales, le virage sera décisif et déterminant pour le maintien d’une agriculture diversifiée et de taille humaine.

Face aux mécanismes des politiques de subventions, notre syndicat a toujours proposé des mesures simples et de bon sens. À de nombreuses reprises, nous soulignions les incohérences de ces mécanismes d’attribution, ainsi que le manque d’ambition de défense de l’agriculture traditionnelle française. L’un des exemples les plus marquants de ce manque d’ambition, est encore une fois l’attribtuion des aides sur une base surfacique et une non prise en compte de l’actif agricole. Comment voulez-vous obtenir une PAC plus juste, favoriser une transition vers une agriculture plus durable et permettre une transmission des exploitations plus aisée, si la seule oportunité pour obtenir davantage de revenus reste encore et toujours l’agrandissement ?

Les discours nationaux présentent l’élevage bovin allaitant français comme le plus vertueux au monde (ce qui est indéniable). Alors pourquoi les représentants nationaux ne luttent-ils pas plus pour une revalorisation de l’enveloppe budgetaire qui leur est attribuée ?

Et pour finir sur ce volet de la PAC, nous sommes stupéfaits de la suppression des aides au maintien de la Bio et perplexes face au mécanisme complexe de l’écorégime. Le saupoudrage des aides du second pilier ne répond nullement à un véritable accompagnement de la transition de l’agriculture. Il traduit encore une fois l’incohérence entre les grands discours et la défense des agriculteurs engagés sur le territoire.

 

Nous l’observons de plus en plus, le monde agricole cherche de nouvelles opportunités de marché, par le biais des énergies renouvelables. Mais cette quête cache un problème structurel et récurent, que personne ne soulève : le manque criant de rémunération des productions agricoles.

Ces nouvelles opportunités deviennent une source de revenu pour l’agriculture, ce qui n’est pas une mauvaise chose en soi, mais elles ne doivent, en aucun cas, se substituer aux revenus issus de la production agricole. Elles restent par ailleurs très localisées, avec très peu de répartition de la valeur ajoutée et peu dupplicables sur l’ensemble du territoire.

 

Alors oui, le Modef est présent pour porter un message différent, et résister aux attaques envers le modèle qu’il défend depuis toujours. Cette voix, en fait grincer certains, mais elle se veut surtout ambitieuse. Notre vision ne s’arrête pas à celle du bout du champ, elle s’affranchit du discours dominant. Elle tient compte de l’ensemble des productions et de la diversité des agriculteurs du territoire.

Une agriculture dynamique émerge dans notre département, ne le nions pas, elle existe. Propulsons-la !

Mélanie MARTIN, Présidente de la FSA-Modef.

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